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RWANDA.Les rebelles hutus rwandais « disposés à déposer les armes à une condition »


                                       Murwanashyaka Ignace
Les rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) affirment être « disposés à déposer les armes à une condition ». « Nous sommes disposés à déposer les armes à une condition. Le +dialogue avec le gouvernement de Kigali+ est la seule voie pour obtenir une paix durable au Rwanda en particulier et dans la région des Grands Lacs africains en général », déclarent-ils.

Opposés au régime tutsi de Paul Kagame, qui s’est installé à Kigali en 1994, ils ont pour objectif la chute du pouvoir rwandais actuel.

« Au gouvernement congolais, nous demandons de ne pas attaquer les FDLR. Au gouvernement de Kigali, nous demandons de prendre la main sur le principe de l’égalité, de dignité, de démocratie… »,  a déclaré à l’AFP le colonel Wilson Irategeka, secrétaire exécutif par intérim, dans un entretien téléphonique diffusé jeudi 05 décembre 2013.

 « Ça ne peut pas être une option puisque les FDLR ne sont pas un mouvement politique comme les autres mouvements (...). Les FDLR sont un mouvement, non seulement qui a commis le génocide au Rwanda en 1994 – beaucoup de leaders et de commandants de cette force sont inculpés par la justice rwandaise pour les crimes qu’ils ont commis – mais aussi parce que les FDLR véhiculent une idéologie génocidaire à l’aide de la RDC, (à l’égard) des enfants qui sont dans les camps, déclarent qu’ils veulent tuer les Tutsis où qu’ils se trouvent », a sèchement réagi Olivier Nduhungirehe, représentant permanent adjoint du Rwanda au Conseil de sécurité de l'ONU.

Il a expliqué que « c’est un problème plutôt qui concerne le désarmement, la démobilisation et la justice, ce n’est pas un problème politique ».

« Difficile déposer les armes »

 Les rebelles hutus rwandais -  installés en RD Congo depuis le génocide des Tutsis au Rwanda en avril 1994 -  affirment qu’il leur est « difficile de déposer les armes ».

« Tant que nos réfugiés sont toujours sous la menace des bombes et des armes, c’est difficile pour nous de déposer les armes. Nous sommes convaincus que nous pouvons déposer les armes aussi longtemps que le gouvernement rwandais ne vient plus en RDC. Notre problème c’est que le gouvernement de Kigali n’a cessé de venir en RDC pour tuer les réfugiés rwandais », a insisté le colonel Wilson Irategeka.

Il faisait allusion à l’implication du Rwanda dans les deux guerres du Congo (1996-1997 et 1998-2003) et au soutien imputé à Kigali de plusieurs rébellions actives dans l’Est du Congo au cours de la dernière décennie, et tout récemment à celle du M23.

« Le gouvernement de Kigali utilise les Raï Mutomboki et les Maï-Maï Sheka (…) pour venir tuer les réfugiés rwandais », a-t-il accusé en faisant référence à deux groupes armés avec lesquels les FDLR s’affrontent régulièrement au Nord-Kivu et au Sud-Kivu (Est de la RDC).

Arrivées sur le territoire congolais en 1994, les FDLR ont été formés initialement par d’anciens cadres de l’armée rwandaise ou des milices hutu ayant participé activement au génocide rwandais. Leurs effectifs sont estimés entre 1.000 et 1.200 combattants.

Renonciation à la guerre en 2005

Sous l’égide de la communauté catholique Sant’Egidio, les FDLR avaient annoncé leur décision de « renoncer à la guerre pour la «transformer en combat politique »  à l'issue de discussions avec des représentants du gouvernement de la RD Congo, aux termes d’une Déclaration signée par leur président Ignace Murwanashyaka.

Présentés comme d’« anciens soldats des ex-Forces armées rwandaises (Far), miliciens de l’ancien régime, enfants perdus de la tragédie des Grands Lacs, artisans ou partisans du génocide de 1994 désormais regroupés sous l’étiquette de Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) », leur nombre était estimé à environ 15 000 combattants hutu.

Ils avaient pris cette décision « attendu que tous les hommes sont égaux devant Dieu et devant la loi, et que le droit à la vie est un droit sacré, interpellés par les souffrances indescriptibles auxquelles sont soumises des dizaines de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants que les guerres autant fratricides qu'inutiles ont jeté hors de leurs foyers ».

Après avoir, « au nom de Dieu » dit « merci » et invoqué pour eux-mêmes « la Déclaration universelle des droits de l’Homme », ils s’étaient déclarés « convaincus que les problèmes rwandais sont politiques et requièrent donc des solutions politiques ».

 Déjà en novembre 2004, les FDLR avaient posé « l’ouverture d’un dialogue interrwandais comme condition sine qua non » à leur retour au Rwanda, tout en refusant tout désarmement.

« Le désarmement constitue une façon déguisée d’assurer la protection d’éléments du FPR (Front patriotique rwandais de Paul Kagamé) qui ont massacré des millions de Rwandais et de Congolais », avaient expliqué les rebelles hutus rwandais.

Par ailleurs, les FDLR reprochaient au passage à l’Onu « de traquer les victimes pour les remettre à leurs bourreaux d’hier » et accusaient aussi le président Kagame d’être « le premier responsable du génocide rwandais ».

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Muvandimwe, nshuti ya SHIKAMA, turagushimira cyane umuganda utanga wo kubaka URWANDA rushya ubinyujije mu bitekerezo byawe( Komanteri). Kugirango turwanye urukungu rw'Agatsiko ni ngombwa ko buri komanteri ibanza gusuzumwa. Yohereze, irahita ijya ku rubuga mu minota mike niba idatandukira( kuvuga ibitajyanye n'inyandiko), itukana, cyangwa yuzuyemo uburere buke.

Wipfusha komanteri yawe ubusa ukoresha "ANONYMOUS", himba izina urikomeze kuko hari ibihembo mu Kuboza 2016 ku bantu 3 bazaba babaye indashyikirwa mu gutanga ibitekerezo. Dukomeje kubashimira ubwitange n'umurava muhorana. IMANA Y'I RWANDA ihorane namwe iminsi yose.

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