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GOMA, CAPITALE DE LA RDC




Restauration de l’autorité de l’Etat dans l’Est

Tous les phares de l’actualité sont braqués sur Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. C’est dans cette ville martyre que toutes les institutions se sont donné rendez-vous à partir de ce lundi 2 décembre. Un Conseil des ministres extraordinaire y est prévu, en même temps que la réunion interinstitutionnelle. Le tout couronné par la tenue du Conseil supérieur de la défense. Le signal est fort. La ville symbole de la résistance contre l’agression est momentanément transformée en capitale de la RDC.
Les symboles sont plus expressifs que de longs discours. Joseph Kabila, qui boucle déjà sa tournée dans l’Est, a choisi la ville de Goma comme point de chute pour confirmer davantage la restauration de l’autorité de l’Etat sur cette partie du territoire national.
Parti de Kisangani le 20 novembre 2013, c’est par la route que le président de la République a atteint finalement Goma, bravant tous les obstacles sur son passage. Pour un terrain donné comme le bastion de différents groupes armés qui pullulent dans l’Est, l’acte posé par le chef de l’Etat est hautement symbolique. Il est d’une portée politique indéniable.  
A Goma, dernière étape de son périple dans les terres reconquises de l’Est, Joseph Kabila joue à fond la carte de l’unité du pays et de la paix retrouvée.
Selon des sources internes de la présidence, toutes les institutions de la République se sont donné rendez-vous à Goma. Reporté par deux fois, c’est finalement le lundi 2 décembre que se tient dans la ville volcanique le Conseil des ministres extraordinaire. Une réunion institutionnelle y est également prévue. Pour boucler la boucle, le protocole d’Etat annonce aussi la tenue du Conseil supérieur de la défense.
C’est dire que toutes les têtes couronnées de la République vont se retrouver à Goma. Et ce n’est nullement par pur hasard de calendrier. Pour le chef de l’Etat qui vient de parcourir par la route plus de 1.000 kms entre Kisangani et Goma, la succession de ces réunions tient à une seule logique. Pour le président de la République, ces réunions visent à rassurer davantage la population, après une période de grandes tensions.
Le M23 ayant été défait, le chef de l’Etat attend donc mettre le cap sur la consolidation de la paix et la reconstruction de cette partie de la RDC. Ce qui explique le déplacement de tout l’Exécutif, et surtout, la présence à Goma de tous les responsables des institutions et de différents services spécialisés de l’Etat, notamment l’armée ainsi que les services de renseignements.
Goma se mue donc en capitale de la RDC. C’est le moins que l’on puisse dire.
La bataille de la reconstruction
La bataille avec le M23 ayant été gagnée, l’urgence consiste à colmater toutes les brèches de plus d’une année de confits armés avec les ex-rebelles du M23. C’est le message dont a été porteur le chef de l’Etat, partout où il est passé.
Ville martyre, Goma avait besoin d’un souffle nouveau pour panser les douleurs de toutes les atrocités dont il a été victime.
Dans l’opinion, la démarche du chef de l’Etat est saluée de deux mains. On est en face d’un challenge auquel l’on doit s’attaquer avec détermination. Il s’agit donc de mettre en place un vrai programme de reconstruction pour ouvrir une nouvelle ère d’espoir autant pour les populations du Nord que pour toutes les régions meurtries de l’Est qui s’étendent du Nord de la province du Katanga jusqu’au district de l’Ituri dans la province Orientale.
D’ores et déjà, la Banque mondiale a mis en œuvre un plan de soutien à la paix d’un (1) milliard de dollars américains en faveur des pays de la région des Grands Lacs. Ce plan vise essentiellement à financer divers programmes de développement dans la partie Est de la RDC.
La Banque mondiale ayant fait le premier pas, Kinshasa devait donc lui emboiter le pas en mettant en œuvre un programme d’urgence pour l’Est de la RDC. Ce qui pourrait bien s’apparenter à un « plan Marshall » pour la partie orientale du pays. Les populations de l’Est attendent donc un geste fort de l’Exécutif central. En prenant rendez-vous, le président de la République et l’ensemble des animateurs ont un devoir envers l’histoire.
Il est question aujourd’hui de poser les jalons pour le redécollage de cette partie de la République. Point de vue que partage l’envoyée spéciale du secrétaire général des Nations unies, l’Irlandaise Mary Robinson.
En séjour en RDC, elle a déclaré jeudi 28 novembre que le moment était venu de penser au développement de la RDC après la victoire de l’armée congolaise sur la rébellion du M23. En tournée dans la région, Mary Robinson est arrivée à Kinshasa le mercredi et a rencontré le Premier ministre et le ministre congolais des Affaires étrangères.
« Maintenant qu’on a la paix, il faut construire le développement », a-t-elle dit, plaidant pour l’application pleine de l’accord-cadre d’Addis-Abeba sur la paix, la sécurité, la coopération et le développement dans les Grands Lacs – socle d’une paix durable dans la région.

« Après la victoire militaire, a poursuivi l’ancienne présidente irlandaise, il faut maintenant aller de l’avant. Je crois que tout le monde comprend maintenant que c’est nécessaire de travailler ensemble au niveau régional et au niveau national pour la RDC sur l’accord-cadre dans le sens des commissions régionales et nationales d’appui ».
Des ambitions légitimes
C’est sous d’heureuses perspectives qu’il faudra désormais entrevoir l’avenir du Kivu en particulier et de la République démocratique du Congo en général. Et quand on sait que la RDC est appelée à jouer un rôle de premier plan en Afrique centrale et dans le reste du continent africain, il est tout à fait normal et légitime qu’elle se mette au diapason des ambitions qui sont les siennes.
D’abord des ambitions d’affirmation de sa souveraineté sur toute l’étendue du territoire national que la reconquête réussie par les FARDC constitue la fierté d’un peuple longtemps humilié. Ensuite, il s’agit de rassurer la population congolaise que sa volonté de ne point accepter la balkanisation du pays ne sera pas trahie par les animateurs des institutions de la République.

La RDC, avec ses 2.345.000 Km2, comptera en son sein les territoires de Rutshuru et Nyrangongo tant convoités par les agresseurs. En faisant de Goma la capitale du pays pendant quelques jours, le chef de l’Etat répond à l’ensemble des Congolais qu’il les a entendus et a compris leur message sur l’intangibilité et l’unité de la RDC.

Le Potentiel

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Muvandimwe, nshuti ya SHIKAMA, turagushimira cyane umuganda utanga wo kubaka URWANDA rushya ubinyujije mu bitekerezo byawe( Komanteri). Kugirango turwanye urukungu rw'Agatsiko ni ngombwa ko buri komanteri ibanza gusuzumwa. Yohereze, irahita ijya ku rubuga mu minota mike niba idatandukira( kuvuga ibitajyanye n'inyandiko), itukana, cyangwa yuzuyemo uburere buke.

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